Xavier Isabal est résolument né sous une bonne étoile : parce qu’il y a 51 ans, il voyait le jour en même temps que le Ithurria recevait la lumière d’une étoile. Un établissement qu’il n’a jamais quitté s ‘affirmant comme « un pur produit de la maison ». Pourtant, tout comme son grand-père et son père avant lui, il est la troisième génération d’ « ébéniste contrarié » mais de cuisiniers accomplis. Une forme d’atavisme familial, qui fait que finalement l’on préfère les cerneaux de noix au cernes de bois. Il commence sa première saison à 13 ans, enchaîne avec un CAP à Biarritz, un BEP à Bayonne et un BTH à Talence. Après cette formation il intègre l’établissement familial en tant qu’apprenti pâtissier avant d’en devenir le chef pâtissier, puis le chef et enfin le propriétaire avec son frère depuis 2004. Si ses enfants ne sont pas ceux qui perpétueront ses pas dans la gastronomie, en revanche ses neveux sont près à prendre la relève. Mais qui n’est pas pour demain, le chef hyperactif n’étant jamais à court de projets et d’idées. Il affirme d’ailleurs qu’ « il faut avoir des envies, mais jamais de regrets ». On pourrait le dire à 10 000 à l’heure, mais 10 000 c’est aussi le nombre de pots de confitures qu’il produit chaque année et le nombre de bouteilles qui ornent sa cave.