Il n’est pas si rare qu’une vie professionnelle prenne, sur le tard, un autre chemin. C’est le cas de Raymonde Belin qui a longtemps été commerçante avant de se lancer dans ce qui a toujours été son violon d’Ingres : la restauration. Voilà maintenant dix ans qu’avec son mari, elle assure avec énergie et envie l’accueil au Domaine de Beunes et la cuisine à la Tables des Épicuriens.
Parce que c’est bien d’épicurisme dont il est question. Depuis toujours passionnée par la cuisine, elle est la première spectatrice des émissions télévisées de gastronomie et une lectrice assidue de tous les ouvrages des plus grands chefs : Marx, Ducasse… qui lui enseignent des techniques, font naître des idées. Cette autodidacte passionnée, bien qu’elle n’ait pas les bases d’une école hôtelière, a l’intuition des cuisiniers intelligents. Elle « fait à sa façon » avec passion et personnalité dans ce « restaurant qui n’est pas comme les autres », ouvert seulement le samedi soir et le dimanche midi, les autres jours réservés aux groupes où elle se fait ambassadrice de la gastronomie et des produits de sa région. Pour autant, Raymonde Belin n’est pas hermétique aux produits venus d’ailleurs, adorant cuisiner les gambas ou les Saint-Jacques lorsque c’est la saison. Le respect des saisons est, pour elle, un présupposé très important, l’agneau ce sera donc à Pâques, le veau au printemps et le canard en hiver. Au côté de son époux, que ce soit dans l’une des quatre chambres de la maison d’hôtes ou à leur table, on se sent bienvenu chez eux !