Faire ses gammes sur les meilleures partitions fut l’ambition, aussitôt après son diplôme, du jeune chef. Il « monte » alors à la Capitale et s’exerce auprès des plus grands, au Crillon avec Piège, au Bristol avec Fréchon, au Plaza Athénée avec Ducasse . Pendant ces années parisiennes, il gravit les échelons, de troisième commis à 1er chef de partie. Avec son épouse ils décident de s’installer, elle est attiré par le Sud-Est, lui par le Pays Basque, ce sera donc Toulouse entre les deux qui obtiendra leurs faveurs.
Ils reprennent alors Le Bellevue, une véritable institution de la ville rose, une ancienne guinguette sur les bords de l’Ariège qui existe depuis plus d’un siècle. Un lieu entièrement consacré à la cuisine, à la sublimation des beaux produits qu’il va glaner au MIN de Toulouse, mais il ne s’empêche pas non plus de cuisiner des choux fleurs quand c’est la saison, même si il n’y a en pas de production dans sa région. Tellement consacré à la cuisine, que, bien qu’il ait adoré travailler avec des cols bleu blanc rouge, le chef n’a pas aujourd’hui le temps de passer un concours de meilleur ouvrier de France. Et même si sa cuisine a été couronnée d’un Bib Gourmand, il ne rêve surtout pas d’étoile. Faire les choses avec honnêteté et sincérité c’est son crédo.