Mardi 7 février, les clients qui ont la chance d’avoir vue sur la cuisine ouverte - agencée ainsi depuis les récents travaux de rénovation de l’établissement - ont bien senti une forme d’émulation particulière au sein de la brigade. Deux jours plus tard, on comprenait que l’excitation était dûe à cette étoile que décernait le Michelin, au travail léger et créatif de Christophe Grosjean. Le A+ de la cuisine qui fait écho aux trois A qu’il a comme mots d’ordre : Acidité, Assaisonnement et Aspect.
Les étoiles, il s’y acclimate depuis son plus jeune âge : dès quinze ans, alors que le franc-comtois débute son apprentissage dans une maison étoilée du Puy en Velay avant de mener un tour de France des tables étoilées, au Chabichou à Courchevel et chez les frères Pourcel à Montpellier notamment. Puis, c’est l’envol pour les États-Unis où il passera plus de dix ans à apprivoiser cette notion américaine d' « exécutif chef », c’est à dire à être un chef qui manage les cuisines et les équipes, qui gère l’humain, les offres autant que la carte. Un atout qu’il met au service du Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz, où s’il est chef du restaurant l’Océan. C’est lui également qui chapeaute la cuisine du bistrot Badia, ainsi que la cuisine diététique (il a pour cela, suivi une formation chez Michel Guérard). Si aujourd’hui, sur la côte luzienne, il y a autant de joie que de bon, n’oublions pas que le guide rouge avait déjà identifié ce chef talentueux alors qu’il était l’incarnation de la gastronomie du Château de Brindos dans la même région.