Bien sûr, cela fait cliché, mais c’est vrai : tout petit, Christophe Girardot voulait déjà être cuisinier. Né à Bordeaux, dans le quartier de Caudéran, le chef a d’abord fait gagner une étoile Michelin à la Table de Montesquieu, à la Brède, avant de permettre à la Guérinière se conserver la sienne en 2014. Pur produit du Sud-Ouest, professeur dans l’âme, Christophe Girardot aura passé ces quatre années à former des apprentis à Gujan-Mestras. La Guérinière fermée, le chef a repris ses activités de consultant, en attendant de concrétiser ses nouveaux projets.
Ses racines sont ici. Christophe Girardot ne pourra, affirme-t-il, jamais partir très loin de Bordeaux. Diplômé du lycée hôtelier de Talence, il convoite les « jolies maisons » pour ses premiers stages. Le voilà chez Jean Ramet, une institution à Bordeaux (jusqu’à sa reprise en 2009). « C’était dur. J’en ai bavé. C’était mes premières espérances et ma mère me récupérait en larmes tous les soirs. » Jamais le chef n’a voulu reproduire ce schéma. Après un passage chez Michel Guérard à Eugénie-les-Bains (40), il lance en 1999 son entreprise de traiteur. Puis à la Table de Montesquieu, à La Brède (33), de 2008 à 2012, il décroche une étoile Michelin. En 2014, Christophe Girardot reprend les rênes des cuisines de la Guérinière, à Gujan-Mestras (33) et parvient à conserver l’étoile du restaurant. La Guérinière a fermé en 2018, mais Christophe Girardot ne regrette pas ces années pour le travail de transmission accompli. Protecteur (un peu trop, reconnaît-il) mais exigeant, il soutient ses apprentis, bien loin de ses douloureux souvenirs de formation. C’est à ses côtés que Solenn Lemonnier a remporté le titre de meilleure apprentie de France en 2014.