Gourmets de France invité à la dixième édition du Trophée Jean Rougié

Depuis maintenant dix ans, Sarlat accueille 8 étudiants en lycée hôtelier, qui concourent pour montrer le talent qu’ils ont déjà en magnifiant les deux produits emblématiques de la région, le foie gras et la truffe.

Le 21 Janvier 2019

C’est sous la présidence de l’un de nos chefs préféré, le triplement étoilé, sémillant et amoureux des produits du terroir qu’est Michel Guérard, sous ses yeux bienveillants et avec le palais experts de quatorze autres de ses confrères que les six garçons et deux filles âgés de 18 à 21 ans ont du préparer un plat froid et un plat chaud imposé. Si, entre le temps imparti et la présence de ces grands chefs que sont entre autres, Michel Portos, Vincent Arnould, Pascal Bardet et Maxime Lebrun, le stress aurait pu être présent reste que c’est définitivement une grande maitrise dont on fait preuve les jeunes apprentis cuisiniers.

Ces huit noms qu’il faudra retenir pour l’avenir ont du réaliser en deux heures trente une timbale ouverte de foie gras et truffe, à base de foie gras Rougié et de truffe noir du Périgord pour l’épreuve de l’entrée froide et une escalope de foie gras en habit vert, gâteau de purée de pomme de terre truffée et homard Rougié – recette révélée seulement dix minutes avant le début de l’épreuve. Le grand gagnant de cette édition est Nicolas Delacourt, étudiant au lycée hôtelier du Touquet, accompagné de son professeur Franck Baruzier. C’est tout particulièrement sa timbale, avec navet boule d’or glacé poire, vinaigrette hibiscus qui a séduit le jury. Le coup de cœur du public a quant à lui été attribué à Albert Guillegault, originaire de Blois. Les jeunes filles du concours ne sont pas en reste, puisque que les deux ont été félicitées ; Justine Basin (lycée du Quercy) a reçu le prix coup de cœur du Jury Cuisine et Lucie Dubuc (Orléans) le prix spécial plat chaud.

Certes, déguster des truffes, du foie gras, aux côtés d’une représentation des meilleurs chefs de France sont déjà des fondations pour un moment de délectation. Mais ce qu’il faudra surtout retenir de cette journée c’est qu’ils sont jeunes et bons… qu’ils sont doués et ambitieux. Que ces huit là sont probablement les surdoués de leur lycée, et qu’il ne faut certainement pas attendre d’avoir un âge de raison pour montrer le talent que l’on a. Un esprit inspiré rappelait faisait dire à Rodrigue dans le Cidre qu’ « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». En d’autres termes, le talent est inné, fabricando fit faber il se parfait, certaines techniques ils les ont acquit dans leur formation mais la vista ils l’avaient déjà. Alors pour cette démonstration merci Nicolas (Delacourt), Romain (Chere), Albert (Guillegault), Justine (Basin), Clément (Batifol), Lucie (Dubuc), Antoine (Debonnaire) et Paul (Dumez).